• Petit texte#12 piège onirique

    Me voilà seul devant mon ordinateur pour vous narrer ce rêve.

    Un rêve angoissant. Stupéfiant …

    Un cauchemar

     

    Je vivais une aventure où tout me paraissait bizarre : les arbres, les gens, l’herbe, les voix, tout était faux, sonnait creux. Quand dans le rêve j’ai moi-même compris que cela était un rêve je me suis retrouvé piéger dans ce même monde onirique, je prie en ce moment même de ne plus être à l’intérieur …

     

    Je me suis retrouvé dans ma chambre tout était normal mais toujours cette sensation que tout était faux, je me mis alors à entendre des voix, elles me chuchotaient des choses dans les oreilles ; incompréhensibles, elles étaient nombreuses et semblaient venir d’outre-tombe.

     

    C’est alors que le piège de mon propre esprit commença.

     

    Je me suis réveillé à nouveau, j’essayais d’allumer la lumière de ma table de chevet elle se mit à clignoter, en regardant de plus près elle ne clignotait pas, un voile de ténèbres la masquait. Je pris peur, je regardais alors autour de moi et les formes des objets étaient voilées par ces nuages. Les chuchotements recommencèrent de plus belle.

     

    Je m’éveillai à nouveau, luttant de toutes mes forces pour me réveiller, la lumière sous la porte était allumée je voulais me lever pour y aller mais j’étais comme entravé, incapable de bouger de mon lit. Je décidais alors que tout ceci était mon rêve et que quand bien même j’étais piégé il m’appartenait, je sortis alors de mon corps pour me diriger vers la porte essayant de la forcer mais arrivé devant elle ressemblait à une porte d’hôpital avec un hublot rond, dont le verre était quadrillé de fil noir. Derrière l’intrigante porte une femme était attachée à une sorte de table d’opération en métal, dans le couloir qui mène à ma chambre. Un homme approche de la jeune femme en robe rouge, courte, une robe qui fait penser à une chemise d’opération mais de couleur écarlate. Il lui pose un masque sur le visage, elle se débat de toutes ses forces mais n’arrive à rien. Pris d’effroi je me recule et retourne dans mon corps.

     

    Je me réveille à nouveau, cette fois j’essaye une nouvelle méthode, je hurle de toutes mes forces, mais rien ne sort de ma bouche. Un homme est en face de moi, il me dit que je ne peux pas lutter qu’il est moi, en moi et qu’il est donc aussi fort que moi. IL est assis sur le canapé en face de mon lit, en costard son visage est masqué par le nuage de ténèbres, il est le nuage de ténèbres. Je continue d’essayer de hurler « Aidez moi ! », « Maman ! Vincent ! Aidez moi ! », j’étais pleinement conscient que je dormais et que les deux seules personnes dans la maison était mon frère Vincent et ma mère, ce que je voulais c’était passer au delà du rêve et pousser mon corps à hurler durant mon sommeil. La personne en face de moi regarde alors la porte il me montre qu’il y a deux silhouettes derrière cette dernière mais qu’elles n’entrent pas.

     

    Je me réveille encore une fois, je recommence à hurler de plus belle ! J’essaie de me débattre pour bouger mon corps et sortir de ce piège, mais le tissu de mes draps m’enlace les poignets et je ne peux absolument pas bouger. La fumée de ténèbres revient elle tourne autour de mon lit comme une tornade. De ses ténèbres sortent des enfants avec un masque de Oni rouge sur la tête, ils sortent, me donnent un coup et s’évadent, encore et encore !

     

    Je me concentre, me dit que si nous sommes à force égale je peux riposter ! J’arrache l’entrave de ma main gauche, un enfant sort, je lui attrape le crâne avec ma main valide et lui met mon genoux dans la tête, le masque se brise, il y à du sang et la petite chose tombe, emportée dans sa tornade comme une poupée de chiffon, cela arrive une fois, deux, trois puis quatre, ça ne semble jamais s’arrêter, quand je les abats, il en revient encore et encore. Je recommence à hurler. Cette fois ma voix semble percer ce silence de temps en temps.

     

    Mon rêve s’emballe ! La femme en robe rouge est devant moi, elle disparaît, les enfants reviennent, disparaissent, puis l’homme au costard, tout s’enchaîne dans mon rêve et je suis aussi paniqué que quelqu’un qui va mourir !

     

    Puis je comprends.

     

    Mon bras droit, la seule chose que mon rêve m’avait complètement occulté, il est tellement évident que l’on possède son bras droit qu’on ne pense que rarement à vérifier que nous en avons bien un ! Je me concentre alors aussi fort que je le peux pour bouger ce bras manquant, il bouge je le sens !

     

    Tout s’efface.

     

    Mes yeux s'ouvrent encore une fois mais au lieu d’être allongé sur le dos je suis sur le côté droit et mon bras au préalable occulté est coincé sous mon oreiller. Cette fois je suis réveillé pour de vrai, ma gorge est sèche et ma respiration haletante mais je suis bien réveillé.

    Voilà comment je me suis retrouvé à écrire ces lignes.

    Une lutte éprouvante contre moi-même, je ne sais ce que tout cela voulait dire … J’ai l’impression que ces rêves que je tiens en si haute estime voulaient me garder pour eux, alors qu’ils se font de plus en plus rares. Comme une peur, une phobie de disparaître : un instinct de survie. Cela pouvait être aussi la symbolisation de mon inconscient sur mes luttes intérieures.

     

    Dans tous les cas c’est bien fini mais ce rêve n’a pas disparu, grâce à ces mots il ne s’effacera pas.


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